L’inégalité des vacances : en parler avec nos enfants sans tabou

L’été est souvent présenté comme un moment de bonheur universel, rempli de voyages, d’activités et de découvertes. Pourtant, tous les enfants ne vivent pas les vacances de la même manière. Certains partent au bord de la mer ou à l’étranger, d’autres restent chez eux, parfois sans sorties, faute de moyens. Ces inégalités, bien réelles, méritent qu’on en parle, surtout avec nos enfants.

Les plus jeunes peuvent s’étonner ou comparer : “Pourquoi lui est parti en avion ?”, “Moi je ne suis jamais allé à la mer”, “On ne fait rien, nous…” Ces remarques sont naturelles. Plutôt que de les éviter, c’est l’occasion d’ouvrir le dialogue sur la diversité des réalités.

Parler d’inégalités, ce n’est pas culpabiliser, mais sensibiliser. On peut expliquer que certaines familles n’ont pas les mêmes ressources, que l’important n’est pas de “faire comme les autres”, mais de trouver du plaisir dans ce que l’on vit. On peut valoriser les moments simples : lire ensemble, cuisiner, inventer des jeux, visiter un parc… sans les opposer aux séjours lointains.

C’est aussi un moment pour développer l’empathie : encourager son enfant à inclure celui qui “ne part pas”, à ne pas se vanter sans filtre, ou à proposer une activité collective accessible à tous.

Enfin, c’est une manière de lutter contre les idées reçues : les plus belles vacances ne sont pas forcément les plus chères. Elles sont souvent celles où l’on se sent aimé, écouté, libre de rêver.

Aborder l’inégalité des vacances sans tabou, c’est préparer nos enfants à devenir ouverts, solidaires et bienveillants. Un vrai apprentissage de la vie bien plus précieux que n’importe quelle carte postale.