Si Halloween était longtemps perçue comme une fête importée, marginale voire superficielle, ces dernières années elle s’est imposée avec force dans le paysage culturel, commercial et festif français.
D’abord portée par la jeunesse et les médias, la célébration du 31 octobre gagne désormais tous les âges. Selon une étude ObSoCo pour les Confiseurs de France, 61 % des Français déclaraient célébrer Halloween en 2022, et ce chiffre monte à 76 % chez les 18-24 ans. Les magasins spécialisés, les grandes surfaces et les boutiques de décoration ne s’y trompent pas : l’offre en déguisements, en bonbons et accessoires d’horreur a explosé.
L’aspect commercial est devenu majeur : les ventes de bonbons connaissent un pic en octobre, les rayons dédiés à Halloween deviennent visibles longtemps à l’avance, et les enseignes misent sur des ambiances thématiques pour inciter à la consommation. Le panier moyen pour la fête en 2024 atteignait environ 85 € selon une étude, ce qui montre l’importance que beaucoup donnent à cette soirée, déguisements, décorations et sorties comprises.
Mais ce retour n’est pas que commercial. Halloween semble aujourd’hui répondre à un besoin social et festif : l’envie de rompre avec la routine, de créer du lien familial ou amical, de s’amuser ensemble. En période post-Covid, les fêtes à thème, soirées entre amis, animations de quartiers se multiplient. Dans certains cas, même les traditions locales qui avaient résisté à l’idée d’Halloween voient leurs commerces et habitants s’adapter, proposant des décorations, des ateliers ou des parades.
Le décor évolue aussi : la tendance « Pinkoween » en 2024 transforme les couleurs traditionnelles d’Halloween (orange, noir) en rose, blanc et noir, diffusée largement via les réseaux sociaux.Ce renouveau montre qu’Halloween est non seulement plus visible, mais aussi plus personnalisé et adapté aux goûts contemporains.